Activités de recherche
Les diatomées sont, avec les bactéries, les premiers organismes à coloniser les structures immergées engendrant des problèmes de salissure (ou fouling). Les derniers travaux sur le design de nouveaux antifoulings non-toxiques se basent sur des stratégies qui modifient les revêtements. Notre approche, en rupture avec ces précédentes études, propose de déterminer si les diatomées disposeraient de mécanisme d’adhésion s’adaptant au substrat rencontré.
Notre projet s’attachera à mettre en évidence de potentielles variabilités du métabolome des diatomées Phaeodactylum tricornutum, Cylindrotheca closterium et Amphora coffaeformis, en fonction de leur capacité d’adhésion sur trois substrats différents (verre, polystyrène, polydimethylsiloxane). Deux approches complémentaires seront développées qui utilisent les méthodes modernes et innovantes que sont la génétique avec des analyses transcriptomiques et la métabolomique (spectrométrie de masse, résonnance magnétique nucléaire et modélisations de statistiques multivariée) avec l’étude des réseaux moléculaires, afin d'identifier respectivement les gènes et les molécules produites sur des revêtements spécifiques.
Ces travaux permettront de décrire et comprendre les mécanismes moléculaires de l’adhésion des diatomées, de définir les caractères des surfaces antifouling, de connaître les métabolites impliqués dans les phénomènes adhésifs. Cette étude participera à l’innovation dans le design de matériaux antifoulings en tenant compte de la réalité du processus d’adhésion des diatomées.